Calculez l’empreinte carbone de votre voyage

Comme toute activité, les vacances génèrent du CO₂ et ont un impact sur l’environnement. Et lors d’un voyage, les déplacements sont le 1er poste d’émission de gaz à effet de serre (GES). Vous planifiez vos futures vacances et vous vous demandez quel impact carbone aura votre déplacement ? Nous vous proposons de mieux comprendre l'impact de votre trajet grâce au calculateur de l’ADEME.

Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?

Le dérèglement climatique actuel est directement lié à nos émissions de gaz à effet de serre. L’empreinte carbone, ou bilan carbone, est donc un indicateur permettant de mesurer l’impact d’une activité sur l’environnement, et plus particulièrement la quantité de gaz à effet de serre qu’émet cette activité. L’empreinte carbone peut s’appliquer à une personne selon son mode de vie, à une entreprise selon ses activités, à des produits selon leur fabrication, ou encore à des modes de transport, etc.

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Le saviez-vous ? L'industrie touristique représente 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Par souci d’homogénéisation et de simplicité, toutes les émissions de GES peuvent être mesurées avec un seul indice : les kilogrammes d'équivalent CO₂. Ainsi, chaque gaz à effet de serre est ramené à un équivalent CO₂ en fonction de son pouvoir de réchauffement. Par exemple : 1 kg de méthane = 28 kg de CO2e.

Le calculateur de l’impact carbone des transports

Grâce au calculateur de l’ADEME (Agence de la transition écologique), vous pouvez calculer l’empreinte carbone des différents moyens de transport pour partir en vacances en fonction d’une distance ou d’un itinéraire précis. Ces valeurs sont exprimées par personne.

Bon à savoir : pour le calcul de CO₂, le simulateur « Impact Transport » inclut les émissions directes, les émissions liées à la construction des véhicules, la production et la distribution de carburant et d’électricité.

Concernant les transports maritimes (ferry, paquebot de croisières, bateau de plaisance, etc.), des études sont en cours et les données seront bientôt intégrées au calculateur.

Comment réduire l’empreinte carbone de son voyage ?

La situation environnementale actuelle exige que chacun de nous adopte des comportements plus responsables. Et cela porte sur tous les pans du voyage : choix de la destination, du transport, des activités, fréquence des voyages chaque année, etc. Voici quelques conseils pour devenir un voyageur responsable et réduire le bilan carbone de vos vacances.

1. Choisissez des modes de transport décarbonés

Les transports touristiques pèsent lourd dans le bilan carbone du secteur, notamment les vols en avion. En effet, vous l’avez probablement vu en utilisant le calculateur de l’ADEME ci-dessus, l’avion est de loin le mode de transport le plus polluant, avec les transports maritimes. Mais il existe des alternatives : les transports décarbonés. Il s'agit des modes de transport limitant au maximum les émissions de gaz à effet de serre.

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Le saviez-vous ? Selon les calculs de l'ADEME, en voyageant en train longue distance, vous réduisez de 95 % en moyenne vos émissions de CO2 par rapport à l'avion.

Dans la mesure du possible, il est donc recommandé de privilégier le train pour vos déplacements, beaucoup moins énergivore et polluant. D'autant plus que le train offre un grand choix de destinations en France et en Europe. Parfois délaissé à cause des tarifs élevés, il existe tout de même tout un tas d’astuces pour payer le train moins cher. La voiture reste le moyen de transport préféré des Français : pour limiter votre impact, pensez à pratiquer le covoiturage pour vos départs en vacances.

Lorsqu’on parle de transports en vacances, il s’agit bien évidemment des modes de transport utilisés pour arriver à destination, mais les déplacements sur place ont aussi de l’importance. Pour explorer les territoires, privilégiez les mobilités douces, comme la marche à pied ou le vélo. De nombreux itinéraires cyclables sillonnent la France et vous invitent à ralentir le rythme. Découvrez des idées d’itinéraires et conseils sur France Vélo Tourisme.

En résumé : place au rail et à la mobilité active !

2. Voyagez moins loin et moins souvent

Côté impact carbone, il est toujours préférable de voyager localement. La France recèle de trésors à découvrir : culture, patrimoine, gastronomie et terroir, paysages variés... Des eaux chaudes de la Méditerranée aux côtes sauvages atlantiques, en passant par nos montagnes, campagnes, lacs et forêts, pourquoi ne pas explorer des régions françaises que vous ne connaissez pas encore ?

L’Europe abrite aussi son lot de pays incroyables, parfois accessibles en train. Et si le train n’est pas une option, remplacer un vol long-courrier par un vol court-courrier a également un impact positif (Un vol Paris-Sydney est par exemple 12 fois plus émetteur qu'un vol Paris-Rome, encore plus s'il s'agit d'un vol avec escale)

Enfin, voyager moins souvent (mais éventuellement plus longtemps) est aussi une démarche vertueuse puisque vous limitez le nombre de déplacements qui sont, rappelons-le, le 1er facteur d’émissions de CO₂ en vacances.

3. Choisissez des activités bas carbone

Les transports ne sont pas la seule source importante d'émissions de CO₂ en vacances. Les résultats de notre étude d'impact révèlent que les activités touristiques sont le deuxième poste d'émissions lors d'un voyage. Il est, par exemple, recommandé d'éviter toutes les activités comme les sports motorisés (quad, karting, jet ski…) qui émettent du CO₂ et perturbent la faune locale. Faites plutôt la part belle aux randonnées, balades à vélo, kayak, etc., pour explorer les destinations.

4. Consommez durable et local

Nos pratiques alimentaires ont aussi un impact sur notre empreinte totale, même s'il reste relativement faible par rapport aux transports. Pour limiter votre impact, pensez à manger moins de viande et à consommer local. Et cela tombe bien, car découvrir les produits régionaux et la gastronomie locale fait aussi partie des plaisirs des vacances. De plus, cela vous permet de contribuer à l’économie locale.

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Retrouvez tous les conseils de l’ADEME pour limiter l’impact de vos vacances.

5. Hébergement : choisissez l’échange de maisons

Le choix de l’hébergement est primordial. Et l’échange de maisons a tout pour être le mode d’hébergement le plus responsable. En choisissant HomeExchange, vous participez à combattre le tourisme de masse, notamment en luttant contre la construction excessive de nouvelles infrastructures touristiques et en voyageant comme des locaux, au profit d’un tourisme plus circulaire.

De plus, l’échange de maisons fait voyager des membres responsables. Voyager de manière responsable c’est, par exemple, découvrir des lieux auxquels vous n’auriez pas pensé, hors des destinations touristiques les plus prisées, parce qu’on vous a proposé un échange. Mais c’est aussi adopter le regard de l’habitant du coin, ses habitudes, s’immerger dans la culture locale et la respecter.

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Envie d'en savoir plus ? Nous avons rassemblé 11 principes clés du voyage responsable dans une charte que nous soumettons à l'ensemble de nos membres. N'hésitez-pas à la découvrir et rejoindre le mouvement ! Cliquez ici pour découvrir la charte du voyageur responsable.