Concours d'écriture sur le voyage responsable : Le récit de Talitha

Plus de 500 enfants de la communauté HomeExchange ont participé à notre concours d'écriture sur le voyage responsable. Nous avons été émerveillés par l'imagination et la créativité de nos écrivain·es en herbe. Après un choix difficile, nous avons sélectionné les 30 meilleurs récits pour en faire un recueil.

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Afin de continuer à mettre en lumière ces magnifiques histoires, nous avons décidé de publier une série de 5 articles présentant les récits qui nous ont le plus touchés. Aujourd'hui, nous vous présentons le récit de Talitha, coup de coeur du défi "Le tour du monde en 80 kg de CO2".

"Le tour du monde en 80 kg de CO2" - Talitha, CM2


Au début, Maman n’est pas d’accord. Mais, comme Paul lui a promis qu’il n’allait pas râler pour les promenades, elle finit par accepter.

Dès le lendemain, toute la famille se rassemble pour préparer le voyage. Il y a beaucoup à faire : réviser notre anglais, repérer les trajets possibles et en choisir un, lister tous les moyens de transport qui n’utilisent pas de kérosène, regarder des vidéos qui décrivent les cultures des pays qu’ils vont traverser.

Un mois après, ils quittent Orange en calèche pour se diriger vers l’Italie. Ils font halte à Cercivento pour retrouver une amie d’un ancien échange de maison, nommée Monica, qui leur refait goûter sa spécialité frioulane : des cjarsons. Un vrai régal !

Puis ils descendent à Venise pour visiter en gondole la ville et manger des gelati. Ensuite, ils longent la mer Adriatique jusqu’en Albanie, dorment à la belle étoile sur le sable chaud, pêchent des poissons et les font griller au barbecue.

Ils rencontrent un pêcheur qui devient leur ami et leur offre un filet. Ils vendent des poissons pêchés aux marchés pour gagner de l’argent. Pour continuer à vélo, ils vendent aussi leur calèche et s’élancent vers Istanbul. Ils deviennent des pros pour regonfler les pneus, remettre une chaîne quand elle a déraillé et choisir le plateau adapté. Paul, par contre, ne sait pas suffisamment pédaler. Ils ont donc choisi une triplette, c’est-à-dire un vélo à trois places, et rajouté un siège enfant sur le porte-bagage. Ils rencontrent un ours brun, poussent un cri tellement strident que l’ours a peur et s’enfuit. Ils arrivent à Istanbul épuisés, pleins de courbatures, le sac à provisions complètement vide et restent quelques jours pour se reposer.

Paul, qui a besoin de se dégourdir les jambes, se perd dans le grand bazar. Heureusement, plein de dames l’ont retrouvé et font plein de youyous pour le consoler, ce qui attire l’attention de ses parents.

Ouf ! Ils traversent la Turquie et en profitent pour voir les plus vieilles églises du monde. Des dames apprennent à la maman de Victor et de Paul à mettre un voile sur ses cheveux car c’est un pays musulman. En passant par le mont Nemrut, ils découvrent des sculptures magnifiques. C’est là qu’ils se rendent compte que le paysage a commencé à changer. Leur vélo n’est plus adapté, alors ils l’échangent contre trois dromadaires très gentils appelés Dug, Doug et Dig.

Ils s’enfoncent dans le désert iranien avec suffisamment de provisions, portées par le troisième dromadaire. Cette traversée est très difficile car chevaucher un dromadaire donne envie de vomir, la chaleur est intolérable le jour, et la nuit le froid les transperce jusqu’aux os. Heureusement, ils arrivent enfin au Pakistan où ils rencontrent Malala Yusafzai, une femme qui se bat pour l’éducation des filles dans son pays. Elle leur raconte sa vie, son quotidien, la blessure qu’elle a eue à la tête… Elle leur présente sa famille et ils assistent à un de ses discours. Paul reste sage parce qu’il l’avait promis. À la fin du discours, la famille de Victor lui offre les trois dromadaires avant de reprendre la route cette fois-ci en train. Ils traversent un nouveau désert, celui du Rajasthan, voient des paons en liberté, et des villes fortifiées. Le train va très lentement, car il y a beaucoup de monde, y compris des personnes accrochées aux portières, devant le conducteur ou sur le toit. Ils se régalent de chapatis et de leurs sauces variées, et croisent des petites filles déguisées en mariées, avec un pointillé rouge et blanc au-dessus des sourcils. Ils visitent le temple d’or des sikhs : pour y entrer, il faut enlever ses chaussures.

C’est ainsi qu’ils arrivent en Birmanie où ils achètent des légumes au marché flottant et se mettent de la terre sur les pommettes. Ils visitent un temple en ruine et jouent à cache-cache à l’intérieur. Tout à coup, une pluie énorme se met à couler sur eux sans crier gare. « C’est la mousson ! » crie Victor. Quel déluge ! Tout à coup, ils entendent un cri : Paul était en train de se noyer. Heureusement que papa était là pour le sauver !

Ils arrivent enfin en Chine qu’ils traversent en longeant la grande muraille. Quelle aventure : c’est parfois très vertigineux ! Leurs chaussures de randonnée commencent à s’user et ils rencontrent beaucoup de touristes qui s’émerveillent de voir Paul marcher si bien ! Mais juste à ce moment-là, un singe chipe la banane de Paul qui se met à pleurnicher. Tous les touristes chinois rient de bon cœur. Et une dame donne une friandise à Paul qui se console bien vite. C’est Victor qui se met du coup à bouder. Ils dépensent alors toutes leurs économies pour s’acheter un bateau à voile, des gilets de sauvetage et une bouée pour Paul. Ils s’élancent dans la traversée de l’Océan Pacifique. Ils pêchent des poissons, jouent aux cartes et rattrapent leur retard à l’école. C’est très long ! Mais tellement beau, lorsqu’ils croisent des dauphins.

C’était le rêve de Victor. Il aura tant à raconter à ses copains à leur retour. Tom et Léo commencent à lui manquer beaucoup. Ils débarquent finalement à San Francisco. Quel choc de voir autant de monde, après des semaines seuls en famille ! Mais le bain de foule ne dure pas longtemps : ils vont tout de suite visiter le Sequoia Park, après avoir échangé leur bateau contre une voiture mécanique, inventée par Léonard de Vinci. C’est du sport dans les montées. Mais ça en vaut la chandelle. Victor est très impressionné de voir un arbre si grand que même une voiture peut passer à l’intérieur. Ils continuent leur traversée des États-Unis en campant et en cuisant leurs pique-niques avec l’ecozoom qu’ils sont ravis d’utiliser.

C’est comme une gazinière, mais à bois. Pratique quand il y a plein de bois alentour. Ils arrivent enfin à la Statue de la Liberté qu’ils visitent, ainsi que quelques gratte-ciel. Paul est déçu de ne pas voir la France du haut de la statue. Mais Victor lui assure qu’ils sont très bientôt au bout de leur périple. En effet, leur pari fou a attiré l’attention de Bertrand Piccard qui les invite à rentrer en France avec son avion solaire. Le pari est réussi ! La famille est ravie de retrouver sa maison. Maman invite tous leurs amis et félicite Paul qui a tenu sa promesse de ne pas râler pendant les balades. – Forcément, on l’a porté tout le long… bougonne Victor. Tout le monde éclate de rire. – Allez les enfants, il est l’heure de se coucher : demain, il y a école ! Et tout le monde fait de beaux rêves cette nuit-là.

Fin

Talitha, CM2

Pourquoi ce concours d'écriture ?

Le tourisme représente environ 11% des émissions de carbone de la France*. En tant qu'acteur du tourisme et entreprise engagée du secteur, nous avons un rôle à jouer pour faire changer les imaginaires autour du voyage. Ce thème a pour but de créer des moments de discussion et de partage autour d'un voyage extraordinaire : un voyage sur les rails, en vélo, ou encore à dos de licorne !

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*(Source : Ademe)